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Pourquoi une augmentation des subventions pourrait-elle rendre les zfe « agréables » ?

Un document déposé auprès du gouvernement par France Urbaine suggère que doubler les subventions gouvernementales destinées à l’acquisition de véhicules à faible pollution pourrait rendre les Zones à Faibles Émissions (ZFE) davantage « agréables ».

Les Zones à Faibles Émissions, un sujet de débat continu

Les ZFE continuent d’alimenter les débats. Le document délivré lundi par France Urbaine appelle le gouvernement à multiplier par deux les aides financières allouées par l’État pour l’achat de véhicules plus propres, dans le but de rendre les ZFE plus « agréables ».

L’organisation, porte-parole des métropoles françaises, propose également de simplifier l’acquisition de ces véhicules en élargissant les prêts sans intérêts et en instaurant un point de service unique regroupant toutes les aides existantes, qui diffèrent d’une ville à l’autre et dont l’accumulation peut se révéler être un véritable défi.

La suggestion inclut aussi l’octroi d’exemptions aux « conducteurs occasionnels » qui utilisent rarement leur véhicule, ainsi que l’extension de l’éligibilité aux subventions de l’État aux résidents des territoires voisins des ZFE, qui sont également affectés.

Les ZFE au coeur des tumultes

Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a signalé que le ministère s’inspirerait de ce rapport pour présenter des mesures visant à garantir une « acceptabilité » sociale lors de la mise en œuvre des ZFE à l’automne.

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Le ministre a souligné que la mission des ZFE n’était pas de « pénaliser les Français » ni de « générer des Gilets Jaunes », mais de diminuer le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique.

Plusieurs alternatives proposées par les élus

Ces derniers mois, les suggestions concernant l’acceptabilité des ZFE ont afflué, émanant des sénateurs, des députés et des associations écologistes. Le Rassemblement National (RN) et Les Républicains (LR) ont proposé de les supprimer, tandis que La France Insoumise plaide en faveur d’un moratoire. Récemment, plusieurs élus PS ont également proposé des alternatives avec une refonte du système de vignettes Crit’Air.

C’est également ce que propose France Urbaine dans son rapport, avec une évolution de la vignette Crit’Air pour tenir compte du niveau réel de pollution de chaque véhicule, au-delà de son année d’immatriculation.

L’organisation suggère également de renforcer les alternatives de mobilité telles que les bus, les trains régionaux (RER), le vélo et le covoiturage. En ce qui concerne les professionnels, les poids lourds et les véhicules utilitaires légers seraient autorisés à circuler avec une vignette Crit’Air de classe 2 jusqu’en 2030.